Carnet de voyage – Madagascar – Ranomafana

Carnet de voyage – Madagascar – Ranomafana

Levé tôt, nous avons 3 heures de voitures pour aller à Ranomafana (prononcez Ranomafane) où se trouve un des plus beau parc naturel  de Madagascar où nous espérons voir des lémuriens, cet animal, emblème de Madagascar. Ces primates, que l’on trouve uniquement à Madagascar, partagent avec l’homme le pouce opposable aux autres doigts. Ce qui en fait une espèce réellement à part, car après tout, on dit souvent que c’est cette caractéristique qui a permis à l’homme d’évoluer comme il l’a fait! On trouve à Madagascar plusieurs dizaines de races de lémuriens différentes (certains disent des centaines) dont 40 dans le seul parc de Ranomafana. On appel aussi les lémuriens des makis.

La dernière partie de la route se fait par piste, c’est ma première piste, encore un grand moment! Surtout que, notre conducteur “s’amuse un peu” et va assez vite. Ce qu’il regrettera très vite quand un de nos pneu éclatera, littéralement déchiqueté! Nous voici à changer une roue en pleine piste sur le 4×4. Très vite, une foule de malgache nous entoure et nous regarde, ils sont au cinéma! Apparemment, on les fait bien rire, au premier rang, une fillette tient dans sa main un long couteau, qu’elle cache derrière son dos quand elle m’aperçois le fixer du regard, puis souris, rien d’agressif à première vue. Peut-être ne sais on pas changer une roue sur un 4×4 mais en tout cas, le cric est trop petit, il n’arrive pas à lever le 4×4 suffisamment pour mettre la nouvelle roue! Nous cherchons alors une pierre plate ou un bout de bois pour mettre en dessous, on demande aux malgaches qui nous entourent (ils sont maintenant une bonne vingtaines) mais soit il ne comprennent pas, soit on les fait trop rire pour qu’ils nous aident … Après 10 minutes de recherche infructueuse, j’ai une idée. Je suis en train de lire un énorme pavé, le dernier tome de La tour sombre de Stephen King, il remplacera avantageusement une pierre. Et, grâce à la verve prolifique de M. King, nous voici reparti! (Un livre supporte sans problème les 2 tonnes d’un 4×4!).

Selon un guide que nous rencontrerons plus tard dans notre voyage, il existe beaucoup d’animaux à Madagascar qui ne sont pas connus des scientifiques, qui n’ont pas encore été classifiés, ce qui peut expliquer qu’un site comme Wikipédia ne donne que 10 races de lémuriens différent alors qu’il y en aurais, selon les guides, près de 400 à Madagascar!

Arrivé sur place, nous trouvons tout de suite une gentille guide, Edwige, qui nous fera visiter le parc avec son rabatteur Roger. Edwige nous guidant et nous expliquant ce que l’on voit, Roger débusquant pour nous les lémuriens et autres animaux intéréssant et surprenant. Le prix de l’entrée pour un non résident de Madagascar est de 25000 Ar (10€) et de 1000 Ar (40 cent) pour un résident. A cela ajouter 52500 Ar pour le guide (tarif selon la ballade) pour 4 personnes (25% en plus par personne supplémentaire). Les parcs ne sont vraiment pas donné, mais j’imagine que c’est ce qui leur permet de les entretenir donc c’est pour la bonne cause. Et après tout, pour un européen ça ne fait pas tant que cela (mais par rapport aux prix du pays c’est énorme).

Le parc est constitué de forêt tropicale primaire et secondaire (secondaire veut dire déjà exploité par l’homme). Selon notre guide, il resterais des zones de forêt vierge, qu’aucun homme n’aurais déjà pénétré! C’est d’ailleurs un haut lieu de recherche pour les biologistes et ethnologues (principalement des américains à Ranomafana), 40% des espèces n’aurais pas encore été découverte.

Il fait chaud et très humide (taux d’humidité approchant les 90%), dès le début de la ballade, notre guide nous montre un petit caméléon arboricole. Mon premier caméléon! Mais ce ne sera pas le dernier, il y a plein de caméléons à Madagascar, de toutes les tailles et de toutes les couleurs (ce qui est un euphémisme pour les caméléons 🙂 ). Un peu plus loin, Roger nous montre un gecko en forme de feuille, il nous faut presque 3 minutes pour l’apercevoir alors qu’on nous le montre tellement le mimétisme est poussé entre lui et une feuille, je n’en revient pas, comment le Roger as-t-il put le voir! C’est à ce demander s’il ne l’a pas mis là lui-même!

Plusieurs fois, Roger donne l’alerte par cris (oiseaux ou lémuriens je n’en sais rien) sans succès quand enfin, perché en haut d’un arbre, les voila. Mes premiers lémuriens! Ils sont 4-5, tout en haut des arbres, a plus de 20 mètres de nous, donc on ne les voit pas très bien mais l’émotion est là. Il y a un coté explorateur à parcourir la forêt tropicale à la recherche de l’animal emblème qu’est le lémurien. Nous restons pas mal de temps à les observer jusqu’à ce qu’ils nous jettent des trucs. Notre guide décide alors de reprendre la route. Je ne vais pas vous les décrire, voici une photos prise du dessous. (je mettrais des photos beaucoup plus belle plus tard, les ayant vu de beaucoup plus près quelques jours après).

Nous croisons ensuite des petits oiseaux terrestre nocturnes, ils dorment à même le sol et ressemblent à de petits hiboux. Puis une race de tout petit lémuriens nocturne, que nous observons difficilement, d’environ 20cm de haut, ils dorment dans le trou d’un arbre.

Nous continuons ensuite la ballade sans plus rien voire. Vers 16h30, la guide nous dépose à un jolie point de vue pour nous reposer. Elle va essayer de nous débusquer un fussa (prononcez foussa). C’est le deuxième animal spécifique à Madagascar. C’est aussi le plus gros carnivore connue à Madagascar. De la taille d’un petit renard, il peut manger des lémuriens, c’est le seul prédateur du lémurien (à part l’homme, même si dans de nombreuse région, le lémurien est encore animal totem et pour cela respecté) mais ne grimpant pas aux arbres sa dangerosité est limité. Le fussa étant nocturne, normalement il ne sort pas avant 17h00. Soudain, un adorable petit rongeur (je sais, ça fait culcul de dire ça) apparait, une mangouste vient nous dire bonjour … et manger nos biscuit!

Notre guide revient bredouille, elle nous amène alors au lieu d’observation des fussa, un fussa viendrait ici tout les soir. Ce qui est le cas! Vers 17h05 (en retard de 5 minutes!), le voila, le fussa. L’animal n’a rien d’impressionnant et n’est pas forcément très joli (ou alors, la pénombre et la fatigue biaisent mon jugement). Enfin, comme ça on l’aura vu!

Nous prenons prêt de 45 minutes à revenir, il fait presque nuit. Nous voici maintenant à la recherche d’un hôtel. Le premier est plein, le deuxième trop chère, le troisième pas assez bien. Le 4é est parfait: il vient d’ouvrir et donc pas trop chère, de petit bungalow en dur assez classe au milieu d’un très jolie jardin tropicale. De plus l’accueil est sympa, nous somme les seul clients. La bouffe est bien, la THB coule à flot comme d’habitude et le patron nous offre un délicieux ananas du jardin comme dessert. Cet hôtel est le CRISTO (à la sortie de Ranomafana). Je vous le conseille vivement.

Demain, direction Sahambavy.

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